Alors que la chaîne américaine Showtime vient d’annoncer qu’elle renouvelait la série The Borgias pour une troisième saison, je suis plongée dans la saison 2 diffusée en ce moment sur ce même chanel. On a atteint la mi-saison : l’occasion parfaite de vous rafraichir la mémoire et de faire un petit bilan.
Rappelez-vous, il y a environs deux ans, la course qui s’était crée lorsque furent annoncées deux séries relatant l’histoire on ne peut plus passionnante de la famille Borgia, qui sévit à Rome et en Italie au début de la Renaissance. Lors de leurs diffusions, j’avais déjà marqué ma préférence pour la version américaine crée par Neil Jordan pour Showtime, qui avait déjà marqué un certain savoir-faire en matière de série historique avec The Tudors. La saison 2 est-elle pour le moment à la hauteur?
Il est préférable d’être à jour dans les épisodes pour lire sans risque de spoiler !
Nous avions laissé le pape Alexandre VI, Rodrigo Borgia (Jeremy Irons, toujours génial) donc, en guerre contre le roi de France et ses enfants dans des drames amoureux divers (surtout Lucrèce et son enfant adultérin). Bref, du conflit en veux-tu en voilà, avec tout juste ce qu’il faut de sang et de passion. La première partie de la saison 2 s’inscrit, surtout au début, dans la lignée de cette saison 1, avec cependant deux premiers épisodes assez sages, où l’on se contente d’intrigues un peu moins profondes (mais qui restent assez appréciables). Il faut régler son compte aux « boulets » de la saison une, que ce soit le jeune Paolo, l’amour partie au couvent ou la peste napolitaine. Une pointe de déception, mais la querelle entre les deux frères sauvent en partie le tout.
Une fois le troisième épisode arrivé, les choses prennent de l’ampleur, enfin, et on a un très bon épisode, avec du suspens à souhait, où les pions mis en place dans les deux épisodes précédents font enfin sens. On redevient alors accro, surtout au personnage de Cesare (François Arnaud) qui prend vraiment une grande place dans les épisodes à venir, volant presque la vedette à Rodrigo. Les femmes ne sont pas en reste, et on a hâte de les voir secouer vraiment les cardinaux dans leur quête d’assainissement des finances. Le nouvel ennemi, une femme elle-aussi, Lady Sforza (brillante Gina McKee) apporte ce qu’il faut de nouveauté pour redonner du souffle à la série. Le pape enfin est bien sûr la cible d’un nouveau complot qui devrait aussi s’épaissir dans la deuxième partie de la saison. On sent que les scénaristes ont opté pour des intrigues à construire et à mettre en place qui nous font attendre un feux d’artifice pour la seconde partie de la saison, ils ont en tout cas tout mis en place pour. De plus, les évènements sombres qui marquent la fin de cette mi-saison sont de bonnes augures pour la suite : quitter la légèreté du début pour plonger complétement dans le vif du sujet. L’épaisseur arrive, portée surtout par Cesare, en espérant que Neil Jordan ai tout donné et ne retiennent rien pour la 3e saison !