Dark Shadows

Cela fait maintenant quelques jours que j’ai vu le nouveau film de Tim Burton, Dark Shadows. J’ai longtemps hésité sur la critique que je devais en faire de peur d’être un peu sévère, car personne n’ignore que je suis une fan des films de Mister Burton, Alice excepté, et que quand je suis déçue je n’y vais pas de main morte. Mais vous m’avez réclamé à corps et à cri mon avis, alors le voici !

Si on ne présente plus Tim Burton, il est peut-être utile de rappeler que Dark Shadows est à l’origine une série diffusée entre 1966 et 1971 sur la chaîne américaine ABC. Encore une fois, depuis longtemps, Burton s’est donc inspiré d’un matériel pré-existant pour le mettre à sa sauce et au goût du jour. S’il avait touché le fond avec Alice, il remonte très certainement la pente avec cette histoire de vampire, sorcière et autres montres qui, dans les années 70, se battent pour prendre le pouvoir sur la petite ville côtière de Collinwood. En effet, ce film est  un bon divertissement : les références foisonnent, on sourit, il y a un peu de suspens, bref, il rempli son office… de film B. Un hommage au genre réussi, bien mis en scène, mais ça ne va pas plus loin.

Je ne parle même pas des facilités du scénario qui regorgent de trucs, de rebondissements attendus et d’une voix-off absolument insupportable. Mais on est encore loin de l’inventivité et de la fraicheur des films du début. Avec Johnny Depp, Michelle Pfeiffer et Helena Boham Carter au casting, Burton ne fait pas non plus dans la nouveauté et, bien qu’ils soient tous très bons et qu’on ai plaisir à retrouver Catwoman, on se lasse un peu des « personnages » Depp (qui joue pour la 8e fois dans un film de Burton!). Et puis, quitte à parodier la Famille Adams, c’est quand même loin d’être aussi jouissif…

Bref, il y a de l’agréable et bon, ou plutôt du mieux, mais ce n’est pas encore le prochain chef d’œuvre de Tim Burton.