En choisissant comme destination de vacances la Turquie, je ne m’attendais pas à grand chose. Je n’avais qu’une image très vague d’Istanbul, qu’une connaissance limitée des us et coutumes des turques et encore moins d’idées de leur riche patrimoine. Tout ce que je savais, c’est qu’il y faisait chaud et que la mer y était belle. Mais j’ai compris, pendant ces deux semaines, que la Turquie était bien plus complexe, variée et parfois étrange que cela.
Pour moi, la Turquie est placée sous le signe constant de la dualité. C’est assez étrange, d’ailleurs, d’avoir parfois à faire à des choses complétement différentes à quelques heures de différences. Ainsi, à Istanbul, c’est la différence entre l’orient et l’occident qui saute aux yeux. Les minarets des merveilleuses mosquées côtoient les signes qu’à l’origine, c’était des églises byzantines. Les femmes en burkha son assises à côté de touristes en mini-short. Nous étions à Istanbul pendant le Ramadan, et alors qu’on pense que c’est une période d’austérité, c’est en fait un air de fête qui régnait dans la ville, avec des drapeaux, des vendeurs ambulants dés la tombée de la nuit et des centaines de familles qui pique-niquent à la rupture du jeune dans tous les nombreux espaces verts de la ville. Il fau aussi savoir que les turcs ont une pratique assez dilétante du ramadan, et qu’il n’est pas mal vue de boire ou de manger devant eux. Bref, les turcs sont un mélange bien particulier de culture islamique et d’influence occidentale, car sans être des arabes, ils ne sont pas non plus des européens. C’est ce qui fait d’Istanbul une ville si abordable et si charmante, pouvoir aller de quartier en quartier en découvran à chaque coin de rue des marques de l’un ou l’autre continent.
Une autre dualité est entre l’ancien et le nouveau. En effet, la Turquie a un très riche patrimoine historique à faire palir tout archéologue. C’est un pays qui est passé entre beaucoup de mains et toutes les civilisations y ont laissé leurs traces, souvent bien conservées. Mais le pays n’est pas pour autant resté coincé dans son passé, et les industries se dévellopent rapidement. Il n’est pas rare de voir un pêcheur d’un village au fin fond d’une crique se ballader avec un iphone. Pour autant, ils ont du mal avec les lecteurs de cartes bancaires… mais un ordinateur en wifi, ça, il y en a partout!
Bien sûr, il y a une compléte différence entre les paysages du nord et du sud… et même à l’intérieur du sud. La voie Lycienne, que nous avons suivis, nous a offert un panorama d’échappée sur la mer méditerranée turquoise tout en traversant de haute montagne desertique, en longeant des champs de grenadier, en passant d’une crique de rocher à la plus longue plage de sable fin du pays. Impossible de s’ennuyer ni de voir deux fois la même chose… bien qu’il vaille mieux avoir les yeux rivés sur la route, la conduite à la turque étant des plus sportives.
Enfin, on ne le croirait pas, mais même en gastronomie il y a une dualité inattendue ! Elle se trouve bien sûr entre le sucré, très sucré, et le salé, très salé. Ainsi, les turcs sont friands de viandes grillées accompagnées avec une boisson au yaourt salé… pour avoir en dessert des patisseries pure sucre et un thé très sucré! Au petit-déjeuner, on mélange fromage (dont les trucs sont de grands consommateurs et producteurs) au miel et aux fruits. Les figues fourrées aux noix tronent à côté des stands d’épices. De quoi ensoleiller les papilles !
Il n’a donc pas fallu longtemps pour comprendre l’ampleur des différents visages de la Turquie et surtout la complexité de sa culture emprunte de tant d’Histoire, et surtout pour comprendre que je n’en avais vu qu’une infime partie.
Bonjour,
Très bon article sur la Turquie. Vous avez très bien exprimé la dualité d’une Turquie, qui arrive à vivre (et c’est le plus important) en totale harmonie.