Après nous avoir fait redécouvrir la vie de Brassens, la Cité de la Musique nous dévoile l’histoire de Django Reinhardt, guitariste manouche de jazz dont la vie fut une géographie de Paris à elle toute seule.
Au fil des documents réunis pour Django Reinhardt, Swing de Paris, on découvre ainsi que le virtuose a commencé avec un banjo dans les doigts et dans les bals musettes. Suite à un grave incendie, il perd l’usage de deux doigts, mais ne renonce pas pour autant à la musique. Avec le Hot Club de France, il participe grandement à l’arrivée du jazz en France et à son succès entre deux guerres. Véritable génie des cordes pincées, Django composa de nombreux thèmes à succès, et même une messe pour ses compagnons tziganes déportés durant la Seconde Guerre Mondiale. Il fut également peintre, et finit sa vie dans les cafés chics et en vogue de St Germain, fréquentant Cocteau, Vian et beaucoup d’autres.
Tout au long de l’exposition, on peut écouter dans des petites cabines en bois les morceaux de Django, on peut voir des peintures et des photographies ayant rapport à l’artiste, mais on peut surtout entrevoir l’évolution d’une époque et d’un style de musique, les liens forts entre le jazz et son temps. S’il faut faire attention à suivre la vie de Django dans le bon sens (car la chronologie de l’exposition est organisée de manière un peu étrange), on apprécie de voir les nombreuses affiches, les instruments et partitions de l’époque. De plus, il est vraiment intéressant de se mettre dans l’ambiance en commençant l’expo avec un des mini-concerts donnés dans le cadre de l’expo. Bref, de quoi ravir les curieux et les amateurs de jazz et de guitare!
L’expo se tiendra jusqu’au 23 janvier. Plus d’info ici.
Et voici une petite présentation de l’expo par Thomas Dutronc :