Borgen est un succès a de nombreux niveaux. Tout d’abord, elle réussit à rendre la politique passionnante, tâche difficile quand on sait à quel point le grand public se lasse de la chose publique. Mais dans les coulisses du pouvoir danois, les questions sont captivantes et leurs résolutions ont des airs de thriller. Pourtant, cette saison deux est bien à propos de la complexité du pouvoir au quotidien, mais traité d’une manière universelle et addictif. Un suspens qui accroche le téléspectateur, car les sujets sont rendus humains par un savant dosage de vie public et de vie privée. Faut-il rester en Afghanistan malgré les pertes humaines ? Tel est le coeur du premier épisode, qui nous remet tout de suite sur les rails de la vie de Nyborg et de ses collaborateurs.
Un autre force de la série repose sur la très bonne construction de tous les personnages qui gravitent autour du premier ministre, du spin doctor au passé secret à la journaliste fouineuse. Chacun a ses failles, son histoire et son évolution personnelle. Tout sériephile ou même dramaturge qui se respecte sait que dans le personnage réside la clé d’une bonne série. Nyborg, tout particulièrement, est traité de manière complexe et attachante, que ce soit dans ses choix politiques ou dans ses relations familiales. Bien sûr, le casting impeccable, aidé par, pour une fois, une version française pas trop mauvaise, rajoute du sel à l’histoire. Cette saison deux est donc à ne manquer sous aucun prétexte d’autant plus qu’elle est disponible sur le replay d’Arte et que la saison trois est déjà sur les rails !