Banshee

Attention à la publicité mensongère : Banshee, nouvelle série américaine très attendue, n’a pas vraiment été créée par Alan Ball, scénariste de True Blood ou encore Six Feet Under. Si le showrunner vénéré est producteur exécutif de cette nouvelle création musclée, c’est aux auteurs Jonathan Trooper et David Shickler qu’on la doit. Ceci explique surement cela…

Banshee est une petite bourgade en apparence innocente où débarque un homme qui sort de quinze ans de prison. Gros dur pas bavard, il réussit en à peine cinq minutes à se taper une serveuse, changer d’identité grâce à un coiffeur gay trop balèze qui ressemble fort à Lafayette, retrouve son ex qui entre temps s’est mariée tout en devenant BCBG. Que faire alors, sinon prendre l’identité du nouveau shérif tué avant que personne ne le connaisse dans le bar sombre d’un ancien boxeur ? Ainsi, rien de plus facile pour se rendre compte que Banshee regorge de truand dont un vilain méchant, ancien Amish rejeté par son père. Si ça ce n’est pas du too much, je ne sais pas ce que c’est ! Grosses ficelles scénaristiques, actions à gogo et personnages clichés : il n’y a aucun doute, nous sommes devant un hommage à la série B. Pur et dur, avec même des ralentis lors des scènes d’actions, parce que le personnage semble perdre un peu la tête face à la violence ou la vue d’une arme. Cela ravira les fans du genre, à n’en pas douter. Pour les autres,  moi y compris, on se retrouve face à un objet d’ennui malgré les scènes d’actions, de concentré d’américanisme auquel on ne peut pas s’identifier, à un héros qui a le charisme d’une huître et un méchant qui ne vaudra jamais Gustavo Fring. D’accord, j’exagère un peu le trait : encore une fois, quand on aime le genre série B, l’action et les gros sabots, c’est plaisant. Mais moi, en tout cas, Alan Ball ou pas, je ne trainerai plus dans les rues de Banshee.