La dualité du bien et du mal, de l’inspecteur torturé et de sa Némésis revient inlassablement dans le genre du thriller. La Fox exploite encore le filon avec sa dernière série, The Following, crée par Kevin Williamson (à qui l’on doit Dawson, The Vampire Diairies ou encore Scream). Quand le mythe d’Hannibal Lecter rôde encore…
Joe Carroll (James Purefoy), ancien professeur de littérature, était en prison pour le meurtre de 14 de ses étudiantes. Voilà qu’il s’évade d’un pénitencier de Virginie où il est retenu. C’est alors Ryan Hardy (Kevin Bacon), ancien agent du FBI, que l’on appelle à la rescousse, car c’est celui qui avait réussi à l’attraper la première fois. Mais Hardy va rapidement se rendre compte que Carroll, obsédé par Poe et la littérature romantique sombre, odes à la beauté et à la mort, n’y est pas arrivé seul… il a en effet réussi à se créer, via le web depuis la prison, une communauté de fan, de followers, prêts à répondre à toutes les demandes du maître…
Si ce concept donne un point de vue assez nouveau sur l’habituel duel entre un un enquêteur et le serial killer qu’il a attrapé, il faut bien attendre la fin du pilote pour comprendre ce que la suite va pouvoir apporter et dépasser quelques lourdeurs et clichés de la narration. On nous promet du suspense et de l’ultra-violence : les deux sont bien présents, mais servit avec une rapidité du récit qui se fait au détriment d’un peu de subtilité et de l’atmosphère général du récit. Mais on ne peut s’empêcher de se mettre à la place du personnage de Hardy, en se demandant ce qui peut bien se passer dans la tête d’un monstre pareil. Le jeu de Bacon et Purefoy donne un véritable intérêt à son duo qui promet de donner lieu à de beaux échanges. Les intrigues sont désormais bien lancées, le sujet intéressera tout ce qui pratique l’internet et peuvent imaginer ses dérives. On attend donc la suite avec beaucoup d’intérêt, qui, si elle se révèle à la hauteur, nous fera vite oublier les petits défauts un peu gênant de cette introduction.
Oui, c’est prometteur, ils ont bien réussi à capturer l’ambiance d’un thriller même si le discours à la fin entre le tueur qui explique son oeuvre et Kevin Bacon aurait pu évité…