Quand on voit les noms qui apparaissent au casting de la nouvelle création de BBC One, The Village, on s’étonne : John Simm, le génial Master du Doctor Who Tennant, referait équipe avec Moffat sans que l’on en ai entendu parlé ? A y regarder de plus prés, il s’avère que The Village, period drama dont la première saison fait 6 épisodes, est une création de Peter (et non Steven) Moffat, scénariste anglais autrement connu que son homonyme, à qui l’on doit entre autre les séries Silk ou Criminal Justice. Cette fois-ci, c’est donc une saga historique qu’il présente, avec l’ambition d’en faire une fresque sur le XXe siécle.
1914, dans un village perdu dans le Derbyshire. Conditions de vie rurales et difficiles pour le jeune Bert Middleton et sa famille à la veille de la guerre. Le jeune garçon, à l’aube de la puberté, préfère espionner la belle suffragette qui vient de descendre du bus et passer du temps avec son grand-frère pour échapper à un père violent (John Simm, donc) malgré la protection de sa mère (Maxine Peake). C’est dans une atmosphère assez sombre et lugubre que se déploient finement les personnages, loin des fastes d’un domaine à la Downton dont The Village se veut concurrent. Ce pilote n’évite pas quelques clichés du genre, mais est écrit et filmé avec simplicité et force à travers le point de vue de ce jeune garçon qu’on découvre être le second plus vieil anglais d’aujourd’hui. C’est lui qu’on va suivre, au long de cette première partie que Moffat aimerait se voir transformer en une immense série de 42 épisodes au total qui mèneront l’intrigue jusqu’à nos jours. Dans le premier épisode, c’est en tout cas l’authenticité qui prime, et les efforts semblent être concentrés pour nous donner une nouvelle vision de l’époque : ainsi, on n’a jamais vu les scènes de bains de femmes ! Comme quoi, on peut toujours trouver une nouvelle façon de raconter l’Histoire. Reste à voir si la matière et l’attachement naissant aux personnages s’ancrera suffisamment dans les épisodes suivants, mais tout indique qu’il en sera ainsi.
Un avis sur « The Village »