Alors qu’on apprenait il y a quelques jours la fin de Julie Lescaut, archétype de la flic féminine française de la vieille époque, voilà que la relève est déjà là. Candice Renoir n’a rien de commun avec la policière rousse parisienne : quarantenaire, quatre enfants à charge, maladroite et malicieuse, elle reprend du service à Sète après une dizaine d’années de congés parentales.
Clash de génération oblige, elle se comporte avec ses jeunes collègues comme s’ils étaient ses enfants, applique une méthode d’enquête bien à elle avec un petit air d’Hercule Poirot. Souvent agaçante, son truc, c’est de garder le sourire en toute circonstance et d’avoir assez de répondant pour ne pas se laisser marcher sur les pieds par toute l’animosité qui l’entoure parfois. C’est son petit côté Bridget Jones qui la rend plutôt marrante et attachante ainsi que son interprète, Cécile Bois. Bien sûr, dans les enquêtes, on ne privilégie pas l’originalité ni la vraisemblance, car au fond, elles ne sont qu’un prétexte. Rien de très fin ni dans le personnage ni dans sa manière de procéder. Ainsi, le genre polar n’est en fait qu’un prétexte à une comédie de mœurs sans autre prétention que de faire sourire et de divertir, ce qui fonctionne relativement bien. Dans le paysage télévisuel français actuel, c’est plutôt agréable.
Crée par Solen Roy-Pagenault, Brigitte Peskine, Robin Barataud et diffusée sur France 2, la saison une de Candice Renoir a huit épisodes et les deux premiers ont fait une jolie audience.