Il n’y a pas que les vacances qui permettent de se replonger dans une série culte : le temps pourri aide aussi. Alors, si la pluie vous fait rester sous la couette, profitez-en pour voyager dans l’Ouest américain, où le soleil tape fort sur la tête des assoiffés d’or venus à Deadwood tenter leur chance.
Série crée par David Milch et diffusée sur HBO en 2004 pour trois saisons, Deadwood vous entraine avec brio dans un village-étape du far west où la rumeur veut que les ruisseaux charrient des pépites d’or. Mais la fortune a un prix… la mort, souvent, car il n’y a aucune loi, à Deadwood, aucune foi non lus, et chaque cowboy réagit avec la brutalité et la violence que nécessite une vie où règne la loi du plus fort. Ici, les intrigues ne sont pas forcément extraordinaires, les rebondissements pas mirobolants : ça traine, ça s’étire, on prend le temps de s’attacher à la moindre réaction des personnages car on comprend vite que chacun d’eux peut y passer à tout moment. La politique et les affaires sont les nerfs de la guerre de rue, dans un esprit pionnier typiquement américain. C’est le méchant qu’on y aime, de toute façon, il n’y a pas de place pour les gentils à Deadwood. Mais l’inénarrable Al Swearengen (le patron du saloon qui tire les ficelles, joué par Ian McShane), Calamity Jane, j’en passe et des meilleurs, sont des concurrents idéals pour évoluer dans l’arène que sont quelques lieux clés de la ville qui empeste la sueur. Très loin des clichés du western venus du cinéma, Deadwood est vraie bonne série autant sur la forme que dans le propos. Décidément, il est bons de se replonger dans les classiques d’HBO.
Un avis sur « Deadwood »