Les anglais aiment leur histoire et leurs rois passés, et le font savoir par leurs séries télés. Issue d’une longue tradition de « period drama » dont le plus marquant reste encore The Tudors, la série The White Queen vient de commencer sur la BBC. Mais est-elle à la hauteur de ses prédécesseurs ?
Nous voilà plongez en pleine Guerre des Deux-Roses, en plein milieu du XVe siècle. Deux grandes maisons se disputent le trône : les Lancastre et les York. Dans le pilote, c’est à la jeune Elizabeth Woodville que nous nous intéressons, alors qu’elle tombe amoureuse du nouveau roi Edward IV et devient, en l’épousant secrètement, reine d’Angleterre. Mais vous l’aurez compris, les choses sont loin d’être faciles et de nombres de personnes, surtout des femmes, vont lui mettre et se mettre des bâtons dans les roues. Adaptée des romans de Philippa Gregory (à qui l’on doit The Other Boleyn Girl), cette série semble ne pas trop s’attacher à la véracité historique, surtout si l’on s’attache à regarder les détails (fermeture éclaires, manucure, béton,…). Du romanesque et du drama en veux-tu en voilà, c’est ce que ce pilote nous promet. Seulement, on comprend vite que c’est un peu du déjà vu et malgré tout cliché de conte de fée. Si la série continue à s’attacher au point de vue des femmes, elle peut trouver un angle plus original à exploiter. Mais il semble que tout le paquet a été mis sur la réalisation qui se veut moderne, vive, avec des gros plans cinématographiques. L’intention est louable et nous fait parfois oublier le côté classique de l’histoire. Le casting, anglais, est plutôt efficace, surtout James Frain, grand habitué des séries historiques et mon chouchou… quoi que Max Irons, fils de Jérémy, se débrouille bien aussi. Mais on compte surtout sur la suite pour développer des intrigues et des personnages plus complexes alors qu’ils nous sont rapidement présentés à la fin de cette épisode un peu trop dans le style Roméo et Juliette.
Clémence Lebatteux 