Il était annoncé comme l’un des événements culturels parisiens de l’année. Sous la grande verrière du Grand Palais flotte depuis la semaine dernière et pour quelques jours encore un air d’Amérique : drive-in, dinner, roller, coca-cola et barbie sont chez eux. Mais dés les premiers avis qui ont circulé sur internet, on a crié à l’arnaque : beaucoup trop cher, très mal organisé,… Je me suis pourtant laissée tenter et j’ai pris ma place pour revoir Psychose dans ce cadre inédit.
Ayant lu auparavant quelques premiers témoignages, je m’étais préparée au pire. Il est vrai que la mise en place de cette idée sur le papier génialissime a quelques défauts, surtout finalement en ce qui concerne le drive-in. Le prix des places était en effet assez lourd, car il comprends la séance et l’accès autres activités… qui ferment leur porte à 21h. Quand la séance est à 23h30, c’est un peu frustrant ! Surtout pour ceux qui travaillent et ne peuvent pas venir très tôt… Mais, quand on s’organise, et qu’on arrive à 19h, on a le temps de faire quelques jeux sur les bornes d’arcades, faire un tour de piste en roller ( là aussi, bonne idée sur le papier, mais qui manquait pour le coup cruellement de déco et d’innovation : de simples rollers et pas des patins rétro, une piste de danse en béton au lieu de parquet… et l’obligation d’avoir des chaussettes, en plein été, on n’y pense pas toujours !). Puis lorsque l’estomac se creuse, on peut avec un peu de patiente se régaler d’un burger délicieux quoi que mini pour le prix. Jusqu’ici, tout va plutôt bien. Il faut dire que le décor en jette pas mal et que, avantage de venir un mardi sans soirée clubbing, il n’y a pas non plus trop la foule.
Le seul endroit où le bât blesse, c’est la gestion du cinéma. Les horaires, d’abord, et les systématiques retards : pour une projection à 23h30, commencer le film avec 50minutes de retard, c’est énorme, surtout pour les gens qui travaillent. Ensuite, ce retard entraine une heure d’attente très désagréable, parqués sur le côté de la salle, debout dans la moiteur et la chaleur. Enfin, et pourtant je n’ai pas trop eu à en souffrir car pas de soirée clubbing ce mardi, l’insonorisation peut gâcher le film : chacun a beau avoir un casque assez efficace, les basses et les cris de la piste de danse d’à côté résonnent. Mais, malgré tout ça, une fois bien installé dans un confortable fauteuil rouge (les transats sont pris d’assaut!) et plongé dans la folie de Norman Bates, on apprécie forcément le coté inédit de l’expérience… et je n’ai pas du tout regretté d’y avoir assisté !