On commence à avoir l’habitude des suites, surtout dans les films d’animations. Le studio Pixar, théoriquement gage d’une certaine qualité non seulement d’image mais également d’originalité des histoires et des univers, ne déroge pas à la règle… mais cette fois, c’est avec un prequel qu’il revient. Montres Academy se déroule en effet en amont de Monstres & Cie, nous racontant les années fac de Sully et Bob.
Bien sûr, il ne faut pas se faire d’illusion : ces aventures monstrueuses ne sont pas à la hauteur du premier opus. Là où, dans l’original, il y avait un vrai concept, une vraie idée de scénario avec l’affrontement des enfants et des monstres où celui qui fait peur n’est pas celui auquel on pense, on se retrouve dans ce nouveau film face à une histoire on ne peut plus banal. Bob rêve depuis toujours de faire peur, et de réussir son cursus de monstre effrayant la main levée. Il bosse dur, mais il se prend des portes… comment va-t-il réussir quand même ? Un gros montre poilu se met heureusement en travers de son chemin, Sullivan, et les deux ennemis deviennent amis pour mieux se surpasser. Inspiré de tous les College Movies américains, ce film marqué de références peu exportables auxquelles on adhère pas semble très classique, dans sa narration, et manque ainsi de la petite étincelle qui nous avait fait fondre. Certes, les rouages sont bien huilés, les gags font sourire, mais la magie n’opère vraiment que lorsque Bob et Sulli se retrouvent chez les humains, car on connecte enfin à quelques chose. Le monde des monstres, lui, reste tout de même bien gentil. Même la méchante n’est pas vraiment méchante… Du coup, on passe certes un bon moment, mais on en ressort un peu moins enchanté.