Cela fait toujours un drôle d’effet quand un film encensé par la critique vous laisse froid comme le marbre. J’avais pourtant de l’espoir en allant voir Grand Central, le dernier film de Rebecca Zlotowski dont le passage au festival de Cannes cette année avait fait l’unanimité. Mais les radiations annoncées n’ont pas réussi à m’atteindre.
Gary vient travailler dans une centrale nucléaire dans le sud de la France, un petit boulot comme un autre, ou presque. La vie tourne au rythme des radiations que les ouvriers se reçoivent à longueur de journée. Mais Gary est touché par un coup de foudre pour la fiancée d’un de ses voisins et collègue. Amour impossible et ravageur ? C’est ce que les jolies images de ce film à la réalisation pourtant empreinte d’un je ne sais quoi de belle mélancolie veut nous faire croire. Mais voilà : cette histoire d’amour ne réussi pas à décoller, ne fait rien vibrer, pas plus que les problématiques des personnages. Les réactions des seconds rôles sont plus intéressantes que les coucheries en plein air des deux amoureux. Non pas que le casting n’est pas bon : c’est juste que tout cela semble trop surfait, à distance. Certes, on apprend pas mal de choses sur le fonctionnement des centrales nucléaires, mais dans un ennui poli.