La mi-saison apporte son lot de nouvelles séries aux Etats-Unis et c’est avec la dernière création de HBO, True Detective, que j’ai ouvert le bal. Crée par Nic Piazzolato, elle se penche sur une enquête mené par deux policiers on ne peut plus différents en Louisiane.
Ces derniers temps, les polars les plus marquants à la télévision nous venaient des pays nordiques, intégrant un style particulier, lent et froid. Mais voilà que True Detective, on ne peut plus baigné dans une société américaine de red neck, d’ultra catholique et de la Louisiane comme on peut se la représenter, impose un rythme nouveau, loin des classiques séries policières US dont on a l’habitude. Ici, ce n’est pas tant l’enquête qui compte, mais bien les deux inspecteurs. D’ailleurs, il s’agit plus du récit d’une ancienne enquête de 1995 que racontent au présent les deux policiers, interrogés l’un après l’autre sur cette étrange affaire. Ainsi, c’est leur relation qui est au centre de la série, leur différence surtout, leur tension. L’un est un père de famille propre sur lui, Woody Harrelson, qui accueille un nouveau coéquipier, Matthew McConaughey, secret, décalé, sombre, différent. Les deux acteurs sont tout simplement excellent. Si l’on se demande parfois où le récit veut nous amener (il parait que le meurtre sera résolu à la fin de la saison, pas d’effet Rosie Larsen ici) du fait des détours qu’il prend, on ne peut s’empêcher de se retrouver captiver par ses personnages.
Bien sûr, il ne faut pas avoir peur de s’ennuyer un peu, de se retrouver face à quelque chose dont on a pas l’habitude mais qui parait à la fois très familier, une série qu’on ne doute pas va devoir s’apprivoiser un peu. Mais notre curiosité est largement piquée.
J’ai grand hâte de découvrir cette série, essentiellement pour son duo d’acteurs très prometteur 🙂