Des billets de banque comme des confettis, des mannequins à tous les coins de yatchs, autant de cocaïne que de farine chez le boulanger : voilà l’esthétique du Loup de Wall Street, le dernier film de Martin Scorcese. Une plongée au coeur de la débauche de certains riches de ce monde.
Leonardo DiCaprio incarne Jordan Belfort, un self-made man produit d’un rêve américain tordu, excentrique et écoeurant : l’argent pour l’argent, la richesse pour l’excès. Suivi par une bande de loups aussi avide que lui, il construit un empire, au-dessus des lois et de la bienséance. Vous avez dit malaise ? C’est là où Scorcese fait fort : on ne peut s’empêcher d’être avec ce personnage malsain que DiCaprio incarne avec une énergie folle, bien qu’à l’aise avec une partition qu’il ne joue pas pour la première fois. On regrette un peu la longueur du film, surtout qu’elle donne l’impression d’une fin quelque peu bâclée (le nombre de faux raccords!…). Mais pas de doute, c’est un futur classique que Scorcese s’est amusé à filmer avec toute la débauche possible et l’on ne sait plus vraiment s’il veut dénoncer les dérives d’un système ou au contraire se fondre au plus près.