Hier soir, c’était la Saint-Valentin en avance. A l’Olympia, un petit anglais qui ne paye pas de mine a fait chavirer les cœurs. C’est le son de la voix rocailleuse et les doigts magiques du jazzman Jamie Cullum qui ont transporté un public parisien conquis.
Les albums de Cullum, au fil du temps, passent d’un jazz très marqué par l’unique piano à des morceaux plus pop, plus travaillés et orchestrés. Quand on écoute Momentum, son dernier album, on a du mal à y trouver la première fois d’autres qualités que quelques mélodies un peu entêtantes, mais rien à voir avec le magnifique Pointless Nostalgic ou sa reprise de High and Dry. Pourtant, une fois repris sur scène, porté par une energie punchy et par un flot qui ne s’arrête jamais, on se rend compte que Jamie n’a rien perdu de son talent. Showman drôle et touchant, il nous fait tout oublier dès qu’il se met au piano et qu’il improvise. Quand ses musiciens s’y mettent aussi, alors c’est du jazz qui revient, qui se détache et qui balaie tout. 2h30 de concert, qui peuvent paraître un peu longues mais où je ne suis pas redescendu de mon nuage une seule fois.
Ce soir, où et avec qui que vous soyez, vous savez quoi écouter !