A l’occasion de la nouvelle de son achat par France Télévision pour une diffusion sur France 4, je me suis dis qu’il était grand temps de vous parler de la série britannique Black Mirror. Cette série dite d’anthologie (c’est à dire une collection d’histoires, chaque épisode est indépendant mais ont un thème commun) qui réunit à chaque saison 3 épisodes d’en moyenne 52 minutes est une vraie réussite.
Charlie Brooker est, en Angleterre, une figure journalistique et créatrice très populaire. Lorsqu’il crée Black Mirror, c’est pour continuer de dénoncer un thème cher à son cœur : la manipulation de la télévision et ses effets ravageurs. C’est elle, la « black mirror » : l’écran noir qui nous renvoi un reflet déformé. Ainsi, chaque histoire se déroule dans un futur sensiblement proche où la technologie prend une place indécente, où les hommes doivent de plier à une réalité augmentée dévastatrice. Par exemple, dans le premier épisode, un premier ministre se retrouve devant un choix cornélien : voir sa princesse tué ou accepter d’avoir des relations sexuelles avec un cochon à la télé, diffusion nationale, à la vue de tous. C’est prenant, intelligent, malsain et surtout, malgré quelques défauts, ça questionne et remue de vrais questions d’éthiques. Une noirceur diffusée en prime en Angleterre qui fait encore une fois preuve d’innovation en matière de fiction télé. N’hésitez pas à regarder la série quand elle passera en France, d’autant qu’une troisième saison est annoncée !
Un avis sur « Black Mirror »