À l’heure où l’actualité brûle au rythme du conflit Israélo-palestinien, un hasard de calendrier veut que la BBC diffuse The Honourable Woman, une mini-série de Hugo Blick ( à qui l’on doit The Shadow Line). Durant huit épisodes, nous sommes plongés dans l’histoire de Nessa Stein, une femme d’affaire plongée dans un thriller d’espionnage.
Dense. Si un mot devait résumer The Honourable Woman, c’est celui-ci. Car la série déroule des intrigues à la fois politiques, économiques et personnelles, entre plusieurs pays (Angleterre, Israël et Palestine). Si le personnage complexe de Nessa est au centre de tout (et l’interprétation de Maggie Gyllenhaal ne flanche jamais), c’est aussi tout une toile d’araignée qui est tissée autour d’elle et qui rend la narration complexe, presque labyrinthique. Cela est souligné par la mise en scène et surtout par le montage, tout en alternance, en retour, flashback, à la découverte des secrets dont on nous annonce dès le début qu’ils seront les moteurs de la série, leur exposition et leur conséquence… avec la conclusion que nous ne pouvons faire confiance à personne, même pas à ceux que le scénariste nous raconte, car les fausses pistes sont nombreuses. Mais jamais le spectateur ne s’y perd vraiment. Si parfois il faut s’accrocher pour comprendre tous les tenants et les aboutissants de ce qui se passe, le tout est tellement ciselé que les scènes s’écoulent sans accroche. Dense, parfois âpre, très noire et avec un sujet des plus délicats, The Honourable Woman est malgré tout plutôt réussi. Et pour ne rien gâcher, Canal + a acquis la série, ce qui lui assure une diffusion française en 2015.
Un avis sur « The Honourable Woman »