Les amateurs de Breaking Bad sont familiers avec le personnage de Saul Goodman, l’avocat véreux qui aide Walter White et Jesse Pinkman. Voilà qu’arrive sur AMC le tant attendu spin-off autour de ce personnage irrésistible dans la série d’origine. Une chose est sûr : le créateur, Vince Gilligan, ne nous a pas trompé sur la marchandise. Ce spin-off est un peu un prequel. En effet, lors de ce pilote, nous prenons le personnage six ans avant Breaking Bad, lorsque Saul Goodman s’appelait en fait Jimmy McGill, et qu’il n’arrivait pas encore à monter son cabinet d’avocat… mais avec des méthodes déjà peu scrupuleuses. Quoi qu’il en soit, ce premier épisode est en fait une longue installation du personnage, de sa situation, des tiraillements de son passé qui le rattrapent. La mise en scène, l’ambiance, les dialogues et les situations, tout rappelle Breaking Bad… avec, pour l’instant, moins de moments accrocheurs. C’est un peu moins fort, on n’a pas tout à fait le coeur qui bat comme avec les dernières saisons de BB. C’est normal, c’est le début, et la fin de l’épisode fait sentir que le rythme va s’emballer et qu’on va enfin rentrer dans le vif du sujet : il fallait bien creuser un peu ce personnage et se rappeler pourquoi on l’aimait tant pour le suivre ensuite les yeux fermés. Un pilote tranquille, donc, mais Gilligan peut se le permettre, car il sait qu’on lui mange dans la main et que, de toute façon, son style transpire dans cette nouvelle série. Il ne faut à mon avis pas hésité à enchainer avec le deuxième épisode pour se faire embarquer complétement.
Une belle mise en matière.
Autant le premier épisode était lent, mais nécessaire pour mettre chaque personnage en place, autant l’action s’accélère dans le second épisode (vu le cliff de fin du premier). Et vu la façon dont se termine le second épisode, c’est vraiment là que la série va débuter.