C’est toujours un peu frustrant, quand on est scénariste, de voir une de nos idées portée à l’écran avant d’avoir eu le temps de l’écrire nous même – ou de la vendre. Mais c’est toujours rassurant de se rendre compte que la personne qui l’a fait à votre place, l’a bien fait… c’est ce qui m’arrive avec la série américaine UnREAL.
On sait très bien que la télé-réalité n’est pas vraiment « réelle » : certaines choses sont scénarisées, les candidats ne sont pas si enfermés que ça, ils ont des contacts avec l’extérieur, ils voient des psy,… Essayer de comprendre les rouages d’un divertissement de voyeur où le but est plus que jamais de faire un maximum d’audience en renvoyant à la face des spectateurs toute la bassesse de l’âme humaine est assez passionnant. Dans UnREAL, il s’agit d’une télé-réalité à la The Bachelor. La productrice, le patron, tous les assistants n’ont qu’un but : tourner des images qu’ils pourront exploiter au montage, manipuler les candidates. Les personnages sont à la fois touchants mais aussi fourbes et retords, et malgré quelques gros sabots et clichés, il y a du suspens, on est accroché et intrigué à la fin de ce pilote qui présente un soap noir et caustique… voilà une parfaite série pour accompagnée l’été !
Un avis sur « UnREAL »