Il y a deux choses qu’il faut tout de suite vous enlever de la tête à propos d’Irresponsable. Tout d’abord, bien que son créateur, Fédéric Rosset, sorte de la première promotion de la nouvelle formation série TV à la Femis, c’est loin d’être le seul endroit en France où l’on apprend l’écriture sérielle de manière sérieuse et efficace… le CEEA d’une part, des Masters d’autre part (dont le Master Pro Scénario et Ecritures Audiovisuelles de Paris X que j’ai suivi) le font aussi bien et depuis plus longtemps. Bien, ça, c’est dit.
Le deuxième point, c’est qu’à mon avis, les louanges méritées des critiques envers cette série de 26 minutes vient du faite qu’elle est avant tout différente. Vraiment, ça fait du bien de voir une série française qui ne se prend pas la tête, qui ose des personnages qu’on ne voit pas chez les diffuseurs traditionnels. Merci donc, OCS (et je vous conseille de vous abonner si vous ne l’avez pas déjà fait) et merci à Tétra Média Productions pour avoir osé. Bon, ça, c’est dit aussi.
Maintenant, vous allez me dire, ça raconte quoi, Irresponsable ? C’est tout simple : À 31 ans, Julien, plus d’emploi, ni argent, est contraint de retourner vivre chez sa mère, dans sa ville, que dire, banlieue natale. Là, il tombe par hasard sur Marie, son premier grand amour, qui lui annonce qu’elle a un fils. Jacques. Il a 15 ans. et Julien en est le père… L’étrange impression que c’est une série qui parle d’une certain jeunesse qui nous ressemble, sans se prendre la tête. Alors, bien sûr, le ton, pour être drôle, oblige parfois les personnages a être trop dans l’excès, à en faire un peu des tonnes. Mais le personnage de Julien est rapidement terriblement attachant. Celui de Jaques aussi, qui a des airs de Vincent Lacoste dans Les Beaux Gosses. Alors, oui, il faut regarder. Peut-être aussi parce qu’avec son succès, Irresponsable ouvrira un peu la voie à la différence !