Les Misérables

Je n’ai jamais rien eu contre les comédies musicales, au contraire. J’apprécie le genre et, qu’elles soient anglaises ou bollywoodiennes, leurs chansons font depuis longtemps parties de mes playlists. Mais parfois, il faut reconnaitre que, quand c’est trop, c’est trop. C’est ce que je me suis dit à la fin du film Les Misérables.

Pourtant, tout était réuni pour faire de l’adaptation de la comédie musicale inspirée du roman de Victor Hugo un film culte. Le réalisateur, Tom Hooper, nous avait enchanté avec Le Discours d’un Roi. Le casting réunit plus de stars qu’Hollywood Boulevard. L’histoire, magnifique et profonde, romanesque, fourmillante de beaux personnages, nous a été servi sur un plateau par Hugo. Même le succès de la comédie musicale qui se joue sur scène à Broadway depuis vingt ans indiquait que ce serait facile de faire un film magique. Malheureusement… le gros budget et la facilité sont parfois fatales et ces Misérables ne sont pas crédibles.

D’abord, et pour la première fois, je me suis vraiment dit que ça chantait trop. Pas une seule parole parlée avant la seconde partie du film, c’est vraiment fatiguant. Ensuite, si la reconstitution se veut grandiloquente, elle est surtout pleine d’effets numériques agaçants qui donnent une impression carton-pâte et surfaite. Ensuite, les gros plans à répétition sur les yeux larmoyants des personnages, les longueurs ou encore les dialogues assez ridicules « I’m Jaaaaaaavert » « And I’m Jean Valjeeeeeeeeeean » n’aident pas à se mettre dans l’esprit de l’histoire. Pourquoi ne pas mettre un peu d’espace ? le cinéma donne cette liberté par rapport au théâtre, pourquoi ne pas s’en servir ? Heureusement que la scène de présentation des ténardiers (Helena Boham Carter et Sasha Baron Cohen comme un déjà-vue de Sweeney Todd) égaye un peu la chose. Si le casting a certes beaucoup de mérite, chanter en direct pendant les prises est une tâche ardue (et ils chantent tous bien), seule Samantha Barks (Eponine adulte) nous donne envie d’y croire un peu, à son amour impossible. J’ai trouvé son « On My Own » bien plus touchant que le « I dreamt a Dream » de Anne Hathaway…

Ne me dîtes pas que je suis trop dure. Les comédies musicales, c’est vraiment mon truc d’habitude ! Sans parler des grandes fresques historiques ou du genre romanesque. Mais là, la magie n’a pas du tout opérée. On décroche avant même d’avoir commencer et tenir jusqu’à la fin est vraiment fastidieux. Mieux vaut relire le roman, vraiment !

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Publié par Clémence Lebatteux

Scénariste, Screenwriter, Réalisatrice, Director, Actrice, Actress

2 commentaires sur « Les Misérables »

  1. J’ai écrit exactement les mêmes phrases dans ma propre critique – pas encore publiée – donc je me reconnais tout à fait dans ton post. On est pas copains pour rien 🙂

  2. Bon ben le film n’est déjà plus à l’affiche, c’est pas bon signe… J’étais vraiment emballée par le cast, mais ta critique se rapproche bcp de ce que j’avais pensé de la comédie musicale à Londres : ça chante trop, c’est trop long, ça tire trop la larme. Je pensais que le cast de fou changerait ça, mais bon… je vais suivre tes conseils, et me refaire Chicago plutôt!! 🙂

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