Behind the Candelabra

Cette année, il y avait une grande première au Festival de Cannes : un téléfilm était en compétition officielle. Behind the Candelabra (Ma vie avec Liberace) de Steven Soderbergh a fait sensation quelques jours avant sa diffusion sur HBO. Le réalisateur qui avait eu la palme d’or avec Mensonge, Sexe et Vidéo revenait sur la croisette avec un film à paillette… au sens propre du terme.

Liberace, absolument inconnu en France, était un pianiste-star de Las Vegas, virtuose qui mettait son talent au service d’un show à strass exubérant. Durant l’été 1977, un jeune homme de la campagne, Scott Thorson, entre dans sa loge. C’est le début d’une histoire d’amour, d’une liaison secrète orageuse et passionnée qui durera cinq ans, malgré la différence d’âge et les origines sociales opposées des deux hommes. Adapté des mémoires du dit Scott Thorson, c’est de son point de vue qu’on découvre la vie surfaite d’apparence d’un homme qui s’est toujours défendu d’être homosexuel. Soderbergh permet au spectateur, par ce point d’entrée, d’établir une relation complice avec le spectateur pour pouvoir aller voir plus loin, derrière le rideau, la cruauté et les drames qui s’y jouent. L’ironie du divertissement : très vite, l’humour peut faire place à un jeu plus sombre. Surtout lorsque, l’histoire d’amour établie, on assiste à son délitement.

Si le casting est excellent, on regrette un peu le classicisme presque académique du scénario où l’on devine assez facilement les rebondissements. Mais encore une fois, Soderbergh maitrise parfaitement sa mise en scène, avec comme refrain l’apparence, la mise en scène de sa propre existence avec Las Vegas comme parfaite incarnation de ce phénomène. Le sujet de l’homosexualité est finalement très second, bien qu’il ai posé problème. Après des années de développement difficiles, Soderbergh a finalement décidé de faire Ma vie avec Liberace pour la chaîne câblée HBO. Tus les studios de cinéma reprochaient au film d’être « trop gay ». Le cinéaste leur prouve qu’il n’en est rien, car le sujet du film n’est pas là. Le film fera l’ouverture du Festival du cinéma américain de Deauville 2013 et fera l’objet d’une sortie en salle en France en septembre.

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Publié par Clémence Lebatteux

Scénariste, Screenwriter, Réalisatrice, Director, Actrice, Actress

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