Qu’on le veille ou non, la télévision française est loin d’en avoir fini avec les séries historiques. C’est au tour de France 2 de nous proposer, ce mercredi 4 juillet, Inquisitio, dont l’histoire se déroule en 1370. J’ai pu voir l’épisode pilote en avant-première sur internet (voir par ici ) pour vous en toucher deux mots. Un conseil : n’hésitez pas à allumer votre poste et à jeter un coup d’oeil aux aventures du beau Samuel et du mystérieux Barnal.
Nous voici donc plongés dans un Moyen-Age sombre, quelque peu stylisé et assez bien reconstitué. L’Inquisition fait rage, les actes de sorcellerie sont traqués. Pas facile, alors, quand on est médecin et juif, comme le héros Samuel (Aurélien Wiik) et son père, de bien exercer son art. De plus, un schisme dans l’Eglise catholique se prépare : deux Papes, l’un à Avignon, l’autre à Rome, lutte pour imposer leur légitimité. Est-ce que, lorsque la peste surgit et décime les populations, on peut y voir un signe de dieu ou du diable ? Barnal, Grand Inquisiteur au service du Pape d’Avignon, est persuadé que ce fléau est une punition divine. Samuel, lui, est convaincu que cette maladie peut être combattue et n’a rien de mystique.
Inquisitio est donc une série romanesque, vous l’aurez compris, avec ce qu’il faut de drame, d’amour, de déchirement et d’enjeux… si l’on est patient. Car il faut dire que ce pilote met un peu de temps à démarrer, et surtout à poser des enjeux clairs. Ce n’est que dans la dernière partie qu’on comprend vraiment les sujets qui sont au coeur de la série, et surtout les objectifs des personnages, par ailleurs bien interprétés. Le casting réussi, même des personnages secondaires, nous tient heureusement le long du premier épisode un peu lourd. Mais les promesses faites ont un assez fort potentiel pour que l’on est envie de regarder l’épisode deux. Il serait dommage de passer à côté. Le créateur de la série, Nicolas Cuche, à la fois scénariste et réalisateur, fait preuve d’un soucis de la belle image agréable et, avec son co-scénariste Lionel Pasquier, espère réussir à enfin réunir un publique qui boude les séries françaises alors qu’elles valent le coup qu’on leur laisse une chance. Peut-être, encore une fois, qu’une campagne de publicité plus agressive aurait aidée…