Dans le lot des nouvelles séries que les chaînes câblées américaines nous préparait cette année, Penny Dreadful avait à la fois un effet attirant et repoussant. Pas fan des séries d’horreur genre American Horror Story dont Penny Dreadful semblait suivre la lignée, j’étais pourtant irrémédiablement intriguée par non seulement les références à la littérature romantico-gothique anglaise (Frankenstein, Dorian Gray) et surtout impressionnée par le nom du scénariste, John Logan, à qui l’on doit le dernier James Bond (Penny Dreadful est d’ailleurs produite par Sam Mendes).
J’ai donc pris mon courage à deux mains et vu le pilote de Penny Dreadful, m’attendant à devoir me cacher les yeux sous la couette toutes les cinq minutes…. ben en fait, pas du tout. Cette série, diffusée sur Showtime, ne joue pas tant sur l’angoisse que sur un récit finalement assez classique de chasse aux vampires dans le Londres Victorien. Un vieil aristocrate (Timothy Dalton) cherche à retrouver quelle sale bestiole a enlevé sa petite fille avec l’aide d’une étrange séductrice possédée (Eva Green) et d’un cow-boy (Josh Hartnet). Avec un casting pareil, difficile de ne pas être impressionné… par contre, on se rend compte assez rapidement qu’on n’est pas tout à fait passionné. Le récit, très clairement mené, est presque trop sage pour nous attraper complétement : ni le mystère installé ni la peur grisante d’avoir peur ne nous satisfait complétement. De plus, les dialogues sont parfois un peu lourds et les références un peu trop usées. Bref, je dois avoué que, peut-être parce que les attentes étaient grandes, cette série m’a un peu fait l’effet d’un pétard mouillé. Je ne doute pas que ce soit tout de même un divertissement plus que correct et que ça vaut le coup de lui donner une seconde chance en regardant le second épisode… mais c’est loin d’être la série marquante à laquelle je m’attendais. Pour le moment.
Je suis assez d’accord mais la série à quand même attisé ma curiosité ! Et puis Eva Green quoi.
Après quelques épisodes, j’hésite encore. L’idée de base tirée directement de la ligue des gentlemen extraordinaires d’Alan Moore (et ruinée dans sa version ciné), pourrait offrir de nombreuses ouvertures… à condition de ne pas tiquer sur l’improbabilité du postulat de départ. C’est plutôt esthétique. Gros potentiel. Tout cela mérite d’aller jusqu’au bout de la saison.